Observatoire de l’emploi des entrepreneurs :
Dans le Grand Est, 3 586 dirigeants ont perdu leur emploi en 2017
Alors que le gouvernement a statué sur l’indemnisation allouée aux indépendants en situation de perte d’emploi, l’association GSC « assurance perte d’emploi des dirigeants et entrepreneurs » et la société Altares, experte en data entreprises, dévoilent la deuxième vague de chiffres de l’Observatoire de l’emploi des entrepreneurs. Avec 3 586 entrepreneurs en situation de chômage en 2017, le Grand Est représente 7,5 % des pertes d’emploi des dirigeants d’entreprise en France. Cependant, la région apparaît comme un territoire contrasté avec des écarts importants suivant les départements.
Grand Est : Amélioration sur tout le territoire
Dans le Grand Est ce sont 3 586 entrepreneurs qui se sont trouvés en situation de chômage en 2017, soit 12,6 % de moins que l’année précédente, où ils étaient 4 103 à avoir perdu leur emploi à la suite d’une liquidation judiciaire. L’ensemble des départements a profité de l’amélioration, tous enregistrent une baisse du nombre d’entrepreneurs en situation de chômage.
Sur les dix départements qui constituent le territoire, la moitié enregistre une baisse supérieure à 15 %. Les Ardennes connaissent la plus forte baisse avec 156 chefs d’entreprise en situation de perte d’emploi, soit 21,6 % de moins qu’en 2017. Ce département est suivi par celui du Haut-Rhin qui dénombre 516 entrepreneurs en situation de chômage, soit une baisse de 20,5 %. On observe également une amélioration nette dans les départements de la Haute-Marne (96 dirigeants soit -20 %), de l’Aube (155 chefs d’entreprise soit -18,8 %) et de la Moselle (680 chefs d’entreprise soit -15,9 %).
Le Bas-Rhin, avec 848 entrepreneurs en situation de chômage en 2017 contre 947 en 2016, enregistre quant à lui une baisse de 10,5 %. La Meuse connaît une baisse de 12,2 % et voit 86 entrepreneurs impactés, contre 98 l’année précédente.
Trois départements affichent des baisses moins importantes : les Vosges (263 dirigeants touchés soit -5,7 %), la Marne (336 chefs d’entreprise soit -3,2 %) et la Meurthe-et-Moselle (450 personnes soit -3 %).
Dans le Grand Est, trois secteurs sont particulièrement impactés dont celui du commerce, qui avec 915 entrepreneurs en situation de chômage, représente 25,5 % des pertes d’emploi de la région. Parmi ces commerçants, ceux œuvrant dans la réparation et le commerce de véhicules paraissent les plus impactés (170 dirigeants touchés), suivi par le commerce de détail alimentaire (108 chefs d’entreprise concernés) et le commerce d’habillement (96 personnes). Il est suivi par celui de la construction qui concentre à lui seul 869 pertes d’emploi (dont 757 imputées au bâtiment).
Autre secteur touché, celui de l’hébergement, restauration et débits de boisson, avec 528 dirigeants en situation de perte d’emploi, et parmi eux, 77 % travaillaient dans la restauration.
Selon Thierry Millon, directeur des études d’Altares :
« La région Grand-Est qui se situait aux environs de 3500 procédures collectives par an jusqu’en 2007, a franchi le cap des 4000 jugements annuels à partir de 2008 et établi un record au-delà de 5000 défaillances en 2014. Depuis, la situation s’améliore et en 2017 la région est revenue proche des 4000 procédures retrouvant ainsi son niveau de 2008. Moins de dépôts de bilan c’est moins d’emplois menacés pour les salariés mais aussi pour les chefs d’entreprises. Et la baisse de la sinistralité reste dynamique en ce début 2018,; Le premier trimestre s’inscrit en amélioration très nette (-12%). »
Au national le nombre d’entrepreneurs en situation de chômage est en baisse mais reste élevé
Des résultats qui s’inscrivent dans une dynamique nationale à la baisse, puisque au total ce sont 50 011 dirigeants d’entreprises ont dû faire face à une liquidation judiciaire, soit 9,2 % de moins que l’année précédente. Si l’âge médian de ces dirigeants varie peu autour de 45 ans, la part des quinquagénaires a tendance à légèrement augmenter. Les dirigeants âgés de plus de 50 ans représentent ainsi 35,7 % des entrepreneurs concernés en 2017. Les artisans-commerçants et gérants de TPE sont les plus impactés par la perte d’emploi. 74 % des dirigeants en situation de perte d’emploi dirigeaient une entreprise de moins de 3 salariés. Un chiffre en baisse de -7,6 % par rapport à l’année précédente. 15 % des entrepreneurs au chômage employaient entre trois et cinq salariés.
Selon Elodie Warnery, Directrice Générale de l’association GSC :
« Le recul du nombre d’entrepreneurs en situation de chômage ces trois dernières années est un indicateur du dynamisme entrepreneurial français. Il est encourageant pour l’avenir. Cependant, le risque d’être confronté à une perte d’emploi n’est pas le même suivant le secteur, la région et la taille des entreprises. Et dans tous les cas, l’entrepreneur doit faire preuve d’agilité et de vigilance face aux évolutions de son marché, aux adaptations nécessitées par le mouvement permanent de son environnement économique, social et juridique. Lorsqu’un homme ou une femme perd son entreprise et par là même son emploi, il n’est pas juste question de perte de revenu mais de perspectives d’avenir pour lui et sa famille. Il y a là une problématique sociale. »
La majorité des régions françaises est concernée ; le nombre d’entrepreneurs en situation de perte d’emploi est en baisse dans douze régions sur treize. Pour autant la réalité des territoires apparait plus complexe. Si l’année précédente, sept régions sur treize enregistraient une baisse supérieure ou égale à 10 %, les résultats 2017 sont très contrastés. Les régions du Grand Est (-12,6 %) et des Hauts de France (-11 %) connaissent une nette amélioration tandis que les pertes d’emploi de dirigeants ont légèrement augmenté en Provence Alpes Côte d’Azur (+0,4 %). Pour huit régions sur treize, la baisse est inférieure à 7 %.
« Les créations d’entreprises sont au plus haut depuis le début de la décennie, les défaillances d’entreprises au plus bas sur dix ans, la France recolle au peloton de tête des économies dynamiques. Pourtant, cette embellie oublie une autre réalité. Alors qu’ils lancent des entreprises, inventent le business de demain, et créent des emplois, les entrepreneurs peuvent chaque jour être confrontés à leur propre « chômage ». 50 000 chefs d’entreprises ont été placés devant cette difficulté en 2017 après la liquidation judiciaire de leur entreprise. Oser le risque est l’ADN de chaque entrepreneur et c’est un moteur pour l’économie mais cela ne peut se concevoir sans un filet de sécurité. » commente Charles Battista, Directeur de la Communication et des relations externes Altares.
Observatoire de l’emploi des entrepreneurs
Méthodologie
Les données sont issues de l’étude des entreprises en liquidation judiciaire prononcée par le Tribunal de Commerce ou de Grande Instance. Ne sont pas intégrées les procédures à l’amiable de dissolution ou de liquidation de même que les révocations des mandataires sociaux.
A propos de la GSC
La GSC est la réponse qu’ont élaborées les organisations patronales face au besoin de protection chômage des indépendants. L’association GSC est l’association qui a souscrit le contrat d’assurance de groupe GSC auprès d’un pool d’assureurs (Groupama, Allianz, Générali, SMABTP). Elle est administrée par le Medef, la CPME et l’U2P qui l’ont conçue en 1979. Elle veille aux intérêts des dirigeants affiliés au régime. La gestion du régime a été confiée à Groupama – GAN Assurances. Depuis plus de 40 ans, l’association GSC se donne pour mission d’informer et de sensibiliser les chefs d’entreprise, des risques de leur situation et plus particulièrement la perte d’emploi.
A propos d’Altares
Acteur de premier plan de la Data Economy, Altares valorise le patrimoine Data des entreprises en le transformant en performance économique. Partenaire de confiance indépendant, Altares fournit, collecte, analyse et enrichit les données afin de les rendre « intelligentes » et d’en faire un outil décisionnel agile pour les Directions Générales et opérationnelles des entreprises. Dans un monde où la technologie accélère de façon exponentielle (IA, objets connectés, blockchain, programmatique) mais où l’intuition humaine n’a jamais été aussi utile, le groupe propose son expertise sur toute la chaine de valeur de la data.
Partenaire exclusif en France de Dun & Bradstreet, 1er réseau international d’informations BtoB, Altares se positionne comme le partenaire de référence des grands comptes, ETI et PME en leur offrant un accès privilégié à ses bases de données sur plus de 280 millions d’entreprises dans 220 pays. Avec l’acquisition récente de D&B Benelux, le groupe compte désormais 420 collaborateurs et réalise un chiffre d’affaires de plus de 115 millions d’euros
Contacts presse
GSC Léa Cauchi – Agence CorioLink lea.cauchi@coriolink.com – 06 24 96 84 31
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Altares Thierry Millon – Directeur des études Thierry.Millon@altares.com 04 72 65 15 51 |