Entrepreneur, vous êtes l’actif le moins protégé en cas de perte d’activité professionnelle. Vous êtes pourtant celui qui cherche à créer de la valeur, à créer des emplois. Sans vous, pas de croissance, pas de développement économique et pas de création d’emplois. Vous êtes un maillon essentiel de la société mais la société ne vous le rend pas.
J’ai la conviction que la réponse du gouvernement pour pallier ce risque avec la loi Avenir professionnel, entrée en vigueur le 1er novembre dernier, prend appui sur un bon constat mais apporte une mauvaise réponse.
Ce dispositif, obligatoire, financé par tous par l’intermédiaire de la CSG, loin d’être universel, ne concernera que trop peu d’entre nous. Les conditions d’accès sont trop restrictives pour être efficaces et les conditions d’indemnisation en font un faible rempart contre la précarité. Les entrepreneurs sont étrangers à toute notion d’assistance et attachés à la liberté.
« Avoir le droit à » est une chose. Mais la seule option efficace pour les entrepreneurs réside dans l’accès à l’information sur les conséquences d’une perte d’activité professionnelle et des solutions possibles. Libre ensuite à eux de choisir ou non de s’assurer contre le risque.
50 185 femmes et hommes ont perdu leur emploi en 2018*. Parmi eux, seul 1 % a bénéficié d’un maintien de revenus. C’est inacceptable !
*Observatoire de l’emploi des entrepreneurs 2018 Altares / association GSC.
Anthony Streicher, président de l’association GSC